[Ush ~ Terminé] Alerte fantômes !

Nous avons rencontré une certaine personne prénommée "Olivia Treppa" ! Elle entendait son défunt conjoint tous les jours à 8h au niveau d'un buisson qui cachait en fait une grotte rempli de sépultures...
Elle était comme attirée et obnubilée par cet endroit, comme tous les endroits que son défunt conjoint lui rappelait.

   Les autres membres du clan m'ont invité à sortir de ma zone de confort, même pour simplement me poser, à simplement réfléchir. Ou cogiter à outrance, selon certains. Même par ces chaleurs, ils pensaient que ce me serait profitable... M'enfin, les autres avaient sûrement raison. Et puis, au moins, je pourrais en profiter pour faire mon devoir d'observateur... ou me reposer. Par contre, en considérant les chaleurs même à l'approche du crépuscule, j’allais en profiter pour m'installer près de la taverne. C’était toujours un endroit riche en personnes à observer et de rumeurs à noter. 

   A peine sorti de la dimension de Xélor, je me rendis bille en tête à Amakna... et vis de curieux esprits errer de-ci delà. La plupart des habitants semblait les fuir, courant vers leur habitation. Pourtant, les fantômes ne me paraissaient pas dangereux ou belliqueux à flotter sans but. Je haussai les épaules et continuai ma route vers la taverne. Pas une seule fois, je ne fus agressé, pas même une apparition surprise terrifiante. Boah, tant qu'ils me laissaient dormir faire mon travail… 
  Une fois arrivé, je vis du monde fou. Normal à la taverne, me direz-vous, mais l'attroupement tranchait avec les rues sans âme... sans amaknéen. Je me posai à mon habitude en seiza contre un mur et décidai de m'investir plus en détail dans ma mission d'observateur, ma curiosité piquée à vif. Vers 21h30, j'entendis un gaillard se demander pourquoi les aventuriers de passage n’étaient pas effrayés par les fantômes. Encore heureux, pensais-je à ce moment-là, sans me douter des détails sombres de cette histoire. Le brouhaha ambiant allant crescendo, je décidai donc que ce soir, j'observerai cette scène. Qui sait, peut-être trouverai-je quelque chose digne d'intérêt et non une énième blague d'adolescent en quête de sensation forte 
   Sam-hee, ainsi se présenta-t-il, fébrile. Il annonça de but en blanc que leur nombre grandit de soir en soir et affiche une mine inquiétée. Pour le reste, il arbore une tenue de mercenaire... ne collant pas à sa nature. Il nous présenta aussi son "fidèle chienchien", Sbouky, un cabot du genre stoïque, vu que nous ne l'avions pas entendu de la soirée. Il me rappelait d’autre membre de l’Ordre à ne pas bouger ainsi… Je souris sous cape, par peur que l’intendant ne me voit, même à des années-lumière de ma position. Fichu instinct.   
   En réponse à sa question, les aventuriers rétorquèrent ne pas les craindre. Avis partagé pour ma part. A cet instant, nous semblions piquer son intérêt, et le mercenaire en provenance d'Astrub nous informa avoir été mandaté par le château d'Amakna pour enquêter sur ces créatures fantomatiques. Autant dire que moi aussi, je décidai d'y participer. Si les morts se relevaient (ou plus que d'habitude), je n'osai imaginer les conséquences. Les aventuriers en bavaient déjà assez avec la déchaferisation des cimetières ainsi que le reste du bestiaire tout droit sorti d'un cauchemar, mieux valait que leur nombre ne crût pas. Néanmoins, j'eu de la peine pour les autochtones. D'après le mercenaire, les autorités prétendaient que les citoyens devenaient fous, du genre hallucination collective. A peine me retournais-je que j'en vis une brassé. J'espérais au fond de moi que cet enquêteur n'était pas du même acabit que ses supérieurs ou collègues. 
   Ç'aurait pu être une soirée tranquille à base d'exorcisme, mais Sam-hee arguait avoir entendu des histoires d'attaques et surtout de disparitions curieuses. J'ai d'abord imaginé que les plus peureux déménagèrent simplement, et que les avinés notoires déblatéraient leurs débilités habituelles. Si seulement ! Les recueils du mercenaire et des témoins ne faisaient office d'aucun déménagement éclair non-programmé vers des terres moins hantées, tandis que les sempiternels imbibés étaient au contraire sobres. Quel maléfice frappait ces terres ? Je frémis à cette idée. Finalement, ça a du bon de sortir ! 

   En guise de prélude, Sam-hee nous proposa d’aller quérir plus de données sur les récents évènements ésotériques, centré sur le village d'Amakna. Une bonne stratégie en mon sens, je suivis donc le mouvement et part au sud en quête, idéalement, de suspect. Le premier personnage sortant de l'ordinaire qui accapara mon regard, ou plutôt la première, fut une femme terrorisée à un point inimaginable. Du genre à hurler dès que nous l’approchions et à détaler plus vite qu'un tofu. Je flairai une piste intéressante et lui emboitai donc le pas, sans me presser en direction du sud. Après l'avoir rassurée sur nos intentions, nous apprenions que cette libraire était une phasmophobe au plus haut point, et qu'elle était... folle et lisait beaucoup de livres fantasmagoriques. Dixit ses parents. Ah, et qu'elle buvait autre chose que de l’eau, fait démenti avec ténacité. Vu ses yeux ictériques, sa vision dédoublée à outrance prétextant voir plus d'une cinquantaine de fantômes au lieu d'une demi-douzaine et les quelques relents frelatés (quelle idée de m'être approché d'elle pour la réconforter !), les aventuriers et moi-même n'avions que peu de doutes. Par principe, afin de ne pas la brusquer, je suis allé dans son sens. Sans ce faux-semblant de sentiment de sécurité, nous n'en aurions rien tirés   
     Bref, un début du soirée glorieux. 
   Certains collègues ayant des doutes quant à ses problèmes de boisson et une éventuelle implication dans cette histoire sordide l'accablèrent de fausses accusations, menant à une averse lacrymale non contrôlée. Heureusement, la libraire s'en remis bien vite, et accepta de répondre à quelques questions. Simples, évidemment. D'après son récit, les fantômes commencèrent à apparaître dès le 23 Octolliard. D'abord rares, leur nombre grandit de jour en jour... jusqu'à pouvoir parler d'invasion ! Ensuite, elle confirma que les fantômes ne hantaient que le village sans lui avoir causé directement du tort, corroborant les dires de Sam-hee, ainsi que nos propres constatations.
   Sur une bonne piste, nous en profitons pour obtenir une description de l'un d'entre eux la terrifiant au plus haut point. Ainsi le décrit-elle : une forme monstrueuse, putride, horrible. Mieux encore, je lui tends un de mes nombreux carnets aux feuilles encore vierges et nous voyons une vision digne d'horreur magnifié par son excellent coup de crayon : une créature fantomatique vêtu de noir, le visage ensanglanté, décomposé (d'où la description de putride), au teint grisâtre et yeux injectés de sang. Sa bouche, nous le décria-t-elle, semblait pouvoir aspirer nos âmes. Je m'attendais au croquis d'un fantôme comme on en voyait depuis le début de soirée, mais rien du tout. Bien qu'elle avouât d'elle-même que ce cauchemar la hantait d'abord enfant, la récurrence des visions m'intrigua. Coïncidence ou quelqu'un jouait avec ses peurs ? Ou l'alcool. Ou les trois ? Voyant que nous n'en ne pourrions en tirer plus, je lui proposai de nous accompagner. Elle préféra s'enfermer chez elle avec une "tisane". 
    Bref, j'entendais les collègues de l'Ordre se marrer depuis notre refuge de me voir galérer ainsi...

    Premier rendez-vous à la taverne, Sam-hee nous raconta avoir essayé de faire fuir les fantômes sans véritable succès. Pire encore, ils se multipliaient ! On devinait son air dépité sous l'ombre de son grand chapeau brun. Heureusement, les autres aventuriers revinrent avec moult informations, dont l'apparition d'un nouveau visage dans le village. Repéré par le tavernier Rauget, c'était un nécromant tout vêtu de noir amateur de café et ventriloque à temps complet via un crâne.
    Pouvant faire difficilement plus cliché, les aventuriers rapportèrent que ledit tavernier disparut entre temps suite à une apparition d'un groupe de fantômes. Sans parler de cette Ecaflip, dénommé Lou Piface, tremblant au moins autant que la libraire. Elle empoignait un dé comme un filin de survie. Son discours était... lent, comme si elle cherchait ses mots ou ses souvenirs. Mes craintes se confirmèrent lorsqu'un aventurier nous informa de son amnésie. Par chance, elle se souvint du principal : ils se donnèrent rendez-vous ici, à la taverne, mais l'intéressé disparut, sans plus de détail. Ajoutons qu'un fantôme Ecaflip semblant la connaître jouait avec elle à pile ou face et descendait une bière... ou essayait. Je connais un tavernier qui allait devoir passer une serpillère... Ah ben non, il n'était plus là non plus.   
    Décidément, cette histoire allait de mal en pis. Et j'avais raté les parties les plus intéressantes ! 
    Sans parler qu'un autre sous-groupe d'aventurier rapportèrent que Lucas Langoisse et son ami Yvan subirent une attaque de ces fantômes. Qu'une femme entendait en boucle la voix de son défunt mari l'appeler vers un endroit inconnu, jouant avec sa psyché avec un sadisme non dissimulé, la guidant vers un cimetière de taille réduite, dissimulé derrière un buisson au sud-est du temple Xélor. Des autres contaient que des fantômes « traversaient » des enfants, sans ergoter. 
    Plus le temps passait, moins j'aimais la tournure des évènements. L'excitation de l'enquête se dissipait peu à peu pour laisser à un genre de... crainte malsaine d'être un spectateur impuissant. Pourtant, c'est notre rôle d'observer, mais depuis peu, je me surprends à vouloir m'investir plus en profondeur dans mes observations. D'y participer activement. A l'Ordre, on apprend que Xélor a déjà tout planifié jusqu'à la fin, peu importe nos actions. Que c'était donc inutile d'agir, et ne devions prévenir que les cataclysmes majeurs à l'encontre de ses plans.
   ... Mais moi, j'en ai marre de ne faire qu'observer ! J'entends d'ici l'intendante que je n'avais jouer à l'aventurier alors, mais je pense que l'un n'exclut pas l'autre. Je n'ai pas de rêve de grandeur comme les autres. Je veux juste me sentir utile ici-bas. C'est tout. 

    Remonté comme un coucou, je n’attendis pas que Sam-hee nous invite à enquêter à nouveau. Je fonçais en quête d’un rien, prêt à tout noter comme appris plus jeune. Je me décidai à suivre des collègues d’un soir vers l’ouest, où nous trouvons une Huppermage tout vêtu de noir à l’exception d’une coiffe d’ordinaire réservée à la mariée. Un voile blanc portée comme celui d’un deuil.
   En regard des récents évènements, nous nous sommes décidés à l’interpeller. C’était la veuve éplorée, tourmenté par son défunt mari. Elle l’aimait encore tendrement, le décrivant comme « beau et doux comme la rosée […] s’habillant toujours en vert ». Une description sommaire mais, faute de mieux… car à peine lui demandions-nous son nom que son regard fut happé par l’eau de la fontaine. D’heureux souvenirs se jouaient-ils sur la toile aqueuse en perpétuel renouveau ? Je ressentais de la pitié pour elle, à courser une chimère. Ça aussi, l’intendante nous l’avait martelé si fort sur nos caboches que mes bandes cachaient probablement encore quelques hématomes… ! « Les morts n’existent plus dans nos souvenirs. Inutile de chercher à les retrouver au risque d’être prisonnier de soi-même. Il faut simplement les chérir ». Pour une fois qu’elle disait un truc juste… 
    Enfin, Olivia ne semblait pas partagée cette philosophie. Sans crier gare, elle murmura l’entendre à nouveau, cette fois-ci vers l’ouest. A nouveau, nous ne l’entendions pas, ni le voyons. Aucun fantôme ne correspondait à sa description. Accrochée à son espoir de le revoir, Olivia entreprit de le poursuivre. Et nous, de la suivre. Je n’appréciais vraiment pas être ainsi manipulé, mais faute de mieux, je la suivis en rongeant mon frein. Et tous ces fantômes continuant d’errer sans but commençaient à me taper sur le système, si bien que je pensais par moment qu’ils nous suivaient du regard. A nouveau, son « tendre époux » la torturait en faisant émerger en elle de lointains souvenirs d’eux sans jamais venir la voir. Soit son mari était une véritable enflure de première catégorie, soit… Avais-je déjà signalé de moins en moins aimer cette histoire ?   
     Cette fois, Olivia entendit le son de voix en provenance du nord. Probablement la montagne des Craqueleurs. Le sifflement du vent entre les rocheuses couplé à l’austérité de l’endroit proposaient un lieu idéal pour tout un tas de macabreries en tout genre. Dont un plan machiavélique à base de nécromancie. Sauf que c’en était trop pour la frêle dame, abattue par ces attaques sournoises continues. Je sentis en moi le devoir de l’aider, et lui proposa de l’escorter au nord. D’abord réticente, affaiblie, les mots d’un collègue la motivèrent à faire ce chemin. Avec du recul, je me dis que j’aurais dû l’en empêcher. L’intendante est ennuyante mais parle souvent bien. Je l’ai laissé poursuivre seule cette chimère en ces temps troubles. Sans me l’avouer, je ne m’attendais pas à revoir Olivia. Ni jamais.   
    J’enrageais tant de ma propre bêtise que je n’en écoutais qu’à moitié le rapport des autres aventuriers enquêteurs d’un soir. Un comble pour un observateur au devoir de tout consigner ! Perdu dans mes propres pensées, j’en fus sorti à l’écho d’une histoire similaire. Un homme entendant une voix sépulcrale, guidé avec l’idée de fleurir un je-ne-sais-quoi. Des citwouilles embusquées l’attaquèrent, et submergé par le nombre, le pauvre bougre en fut changé en fantôme ! J’enrageai en découvrant un nouveau palier inimaginable. J’avais pourtant été éduqué à rester stoïque comme le chienchien de Sam-hee, mais rien n’y faisait. Avant son départ, nous actions des rendez-vous ici, à la taverne d’Amakna, les jours prochains afin d’organiser au mieux la coalition anti-fantôme. Je le saluai à peine, perdu dans mes propres méandres de pensées.
   J’en convins avec moi-même que je réfléchissais infiniment mieux auparavant. Quand je n’éprouvais pas grand-chose. Je me remis adossé à un mur, en seiza. Le temps s’écoulait toujours un peu plus lentement ainsi. Peut-être un aspect de Xélor, miséricordieux de m’accorder un fragment de temps supplémentaire afin de reprendre mes esprits. Selon ma propre perception, il se déroula une bonne heure entre le départ de Sam-hee et… la sortie en trombe d’une collègue rencontrée au cours de précédentes observations. Elle participa aussi à l’enquête, et mon instinct m’invita à les suivre. Ils avaient bien trop déterminés pour ne pas continuer notre entreprise.   

   Je recoursai Brit’ à travers divers endroit peu accueillant, le rattrapant enfin au Cimetière d’Amakna. Il dévisageait une fleur en pot déposée devant une tombe. Imposante, aux pétales rose vif, aux sépales discrets et à la tige verte solide. Je l’interpellai sur la raison de sa présence ici, surtout en regard des précédents évènements. Je n’eus pour tout réponse un rendez-vous. Curieux, et me fichant de ficher en l’air une entrevue galante, je m’apprêtais à le cuisiner lorsqu’une femme avec une armure à rendre jaloux un Iop déboula depuis l’entrée du cimetière. Et une pelle. Du genre à creuser un caveau d’un seul coup. Une carrure digne des adeptes de culturisme, pourtant la femme affichait une mine paniquée. Elle nous invectiva de fuir face à l’espèce végétal trônant sur la tombe.   
    Certes, avec mon éducation, j’étais peu au fait des conventions sociales locales. Néanmoins, il ne semblait pas idiot de fleurir une tombe. Je le faisais régulièrement à la planque avec une autre, devant un cercueil vide. Je vis Brit’ souffrir du même problème d’incompréhension. Ingénus, nous amorcions à peine nos questions que la fleur disparue dans un silence glaçant, laissant place à deux nouveaux fantômes. Rien d’inhabituel que d’en trouver dans un cimetière, me direz-vous, mais ceux-ci ressemblaient drastiquement à ceux errant au village. Esther, ainsi la nomma Brit’, nous hurla de fuir vers un endroit plus lumineux. Avec moins de fantômes. Et de fleurs suspectes. Surtout de fleurs suspectes. 
   Brit’, dans sa légendaire spontanéité, l’interrogea sur les raisons de ses peurs face à ces créatures malgré son équipement adapté au combat. Esther insista sur le côté intangible des créatures, et même si aucun coup ne pouvait être échangé, les fantômes étaient capables d’acculer et de tancer les vivants jusqu’à les rendre complètement fous.   
     Encore. Cela corroborait de trop nombreuses histoires.   
  Personnellement, après avoir subi l’entrainement de l’intendante, ce n’était pas quelques murmures qui allaient me rendre jobard. Comme apprit (dans la douleur), rien ne valait l’ignorance. Simplement se recentrer sur soi-même, puis faire un pas de recul. Esther semblait partager ce point de vue, mais préférait jouer de prudence tant que nous n’en savions pas plus sur ces créatures d’outre-tombe. Tout comme Sam-hee, Esther essaya, en vain, de les disperser. Ses échecs semblaient avoir élimé son ardeur à se défendre et opter pour la fuite. Tout mon contraire. Avoir non seulement observé et participé à ces évènements m’imburent d’une passion ardente… si vivifiante ! Si seulement les remords de ne pas avoir accompagné Olivia ne venait changer cette ardeur en flamme de colère envers moi-même.   
     A défaut de mieux, je lui indiquais notre Q.G. temporaire d’enquête contre ces fantômes. Une information faisant mouche, puisque je captai son attention immédiatement. Sa volonté de défendre le domaine des morts reprit du galon, et s’en alla piquer un somme d’une journée entière afin d’être au taquet lors du prochain rendez-vous. Au fond de moi, je me dis qu’enfin, j’avais réussi quelque chose. Je n’allais pour autant bien dormir cette nuit-là, mais au moins, ma conscience s’en trouva à minima soulagé... 
   ...Même si au final, je viens d’amputer mon temps de repos d’une bonne moitié. Fichue manie d’observateur que de tout consigner !

     *clape son carnet et s’enroule sous un voile fin tiré de sa gibecière, loin de son refuge*

Britannia va vous raconter sa rencontre inattendue hier soir après que Sam-Hee soit rentré chez lui avec Sbouky son chienchien trop mignon !

Il ne restait plus que quelques personnes à Amakna, quand soudain une sillouette à l’allure assez imposante passa en vitesse devant moi pour se rendre à l’intérieur de la taverne.
Est-ce que j’étais encore en train d’halluciner comme l’écho que j’avais entendu quelques minutes auparavant de ma jumelle maléfique nommée Spooky-Spooky-Spooky ?
Deux fois dans la même soirée, je sais que c’était la période d’Halouine et que je suis si trouillarde mais quand même…Je devais d’aller vérifier par moi-même !


Une fois dans la taverne accompagnée par Doll,Euphie et Spect', j’ai vite compris que cette personne était bien réelle et encore plus impressionnante.
Son visage me semblait à la fois familier et pourtant si inconnu, mais bon je m’empressa de m’approcher d’elle laissant une distance d’un kamètre au cas où…
Elle tapa du poing sur le comptoir demandant une bière expressément , renversant au passage celle de Doll qu’il venait d'en commander une le pauvre.
Moi je n’avais pas la gorge sèche, mais plutôt soif de connaissances.
Elle se tourna vers moi et m’expliqua qu’elle était Croque-Mort au cimetière d’Amakna , elle passait son temps à creuser des tombes à coup de sa grosse pelle, et avec son autre main elle repoussait les chafers du coin.
Son nom était Esther-Minus, je ne comprenais pas pourquoi elle était loin d’être petite en plus, malgré son explication pour son nom je n’étais pas de taille à me mesurer à elle.
D’ailleurs d’après elle j’avais une tête de pioche, au départ j’ai eu peur je pensais qu’elle disait que j’étais moche, quel culot venant de sa part avec une grosse cicatrice à son visage.
Mais bon je n’ai pas relevé, j’ai souris par politesse et pour garder une bonne mine pour ne pas la contrarier surtout..
Nous avons longuement parlé , notamment de son métier et de son Equilibre de vie, et j’ai découvert que sous cette allure de guerrière elle avait quand même un bon coeur.

La preuve en est elle m’a même invitée à l’accompagner sur son lieu de travail !
Cette demande m’a fait tellement plaisir que j’en ai parlé à mon Spectak qui est arrivé pile dans les temps !
Toujours aussi incroyable ce Xélor !
Une fois là bas, Spect’ ne comprenait pas pourquoi Esther n’était pas au point de rendez-vous..
En fait c’était de ma faute elle m’avait dit à l’entrée du cimetière, mais moi je l’attendais ailleurs car j’étais partie à la nage rejoindre l’endroit…
Nous avons à peine eu le temps de contempler la sublime plante qui fleurissait sur la tombe devant nous.
Qu’Esther arriva, ouf je paraissais moins bête devant mon ami Xelor qui échangea avec elle un court instant .
En effet une horde de spectres arriva sur les lieux, nous étions encerclés, mais moi je n’avais pas peur car je pensais qu’elle était mon Bras Droit et qu’elle pouvait nous protéger.
Mais bizarrement elle a eu une absence à ce moment là…
Je ne savais plus quoi faire moi aussi j’étais tétanisée heureusement Spect’ eu la bonne idée de fuir !
D’un pas hésitant je me retourna quand même vers mon amie du soir qui semblait avoir récupéré ses esprits ou son esprit, je dois avouer que j’étais perdu aussi…
Mais coup de chance pour nous ! Elle se réveilla et nous attrapa tels des tofus dans le champs voisin d’Amakna. Et nous lanças hors du cimetière.
A ce moment là j’avais l’impression de voler, et je voulais que Spect’ arrête le temps un court instant, mais la force d’Esther était tellement puissante que je j’étais bouche bée.Une fois sauve, elle m’expliqua que c’était stupide de rester là en sachant que des spectres étaient dans les environs…Je lui demanda de sortir sa pelle et je lui montra la mienne par la même occasion, évidemment Spec’ ne regarda que la sienne, et je le comprends elle était incroyable, elle cachait tout le corps du petit Xélor..

Il lui expliqua, que plus tôt dans la soirée nous avions pu aider une milicien d’Astrub Sam-Hee à mener son enquête sur les différentes histoires arrivées récemment au village d’Amakna.Esther avait l’air intéressée et nous proposa son aide pour les jours à venir.Cependant elle avait besoin d’une journée complète de repos avant , je ne suis pas sûre mais elle doit séjourner pas loin du château d’Amakna…

Je pensais qu’elle m’y avait invitée pour la nuit, j’y suis allée , j’ai cherché partout en vain, donc finalement j’ai du mal comprendre,mais qui sait j’aurais peut-être la réponse bientôt ?