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Il n’y a pas qu’en jeu que l’aventure vous attend : au cinéma aussi, dès le 15 décembre ! Ankama est fière de vous présenter son prochain long métrage, un conte empli de douceur, qui donne libre cours à l’humour, l’action et l’émotion que vous aimez déjà dans nos créations. À travers cette série de news, nous vous invitons à rêver et découvrir Princesse Dragon.

 

Pour raconter une histoire, il est souvent bon de commencer par : « Il était une fois… ».
C’est un peu le rôle de cette première prise de parole solennelle sur nos sites : tenter de vous exposer les origines de ce projet bourré de tendresse qu’est Princesse Dragon.

CATHARSIS UNIVERSELLE

Au lendemain des faibles résultats du film DOFUS, et alors qu’il rencontre quelques difficultés dans sa vie privée, Anthony Roux, alias Tot, se retrouve dans une certaine torpeur. Aussi, lorsqu’il écrit la première mouture de Princesse Dragon, c’est à la fois pour passer à autre chose et jeter sur le papier ce qui l’accable intérieurement.

 « Un conte comme catharsis, voilà ce qu’était, à l’origine, notre petite princesse des dragons, délivre Tot, scénariste et coréalisateur du film. L’histoire de Princesse Dragon a donc une place très particulière dans mon cœur et c’est en faisant lire à Jean-Jacques (Denis, ndlr), mon ami et coréalisateur depuis plus de dix ans, que nous avons pensé qu’il y avait peut-être là matière à développer, plus sérieusement, un conte pour tous. »

Si l’inspiration de départ est personnelle, l’histoire a donc très vite été pensée pour être universelle, que chaque spectateur puisse trouver une part de lui-même dans ce qu’il allait voir. Pour cela, les deux réalisateurs ont souhaité revenir aux origines mêmes de la narration : les contes. Les thèmes y sont simples et les messages purs.

« Après un film comme DOFUS, qui avait des aspects parfois enfantins et parfois plus ado-pop-culture, on a décidé de faire quelque chose de clair et de simple, relate Jean-Jacques Denis. (…) On a simplement eu envie de rouvrir les vieux livres illustrés de contes. Ces dessins de type gravures, très motivants, plutôt que de chercher des références de stylistique moderne et/ou tendances à la mode. On a eu envie d’un goût de "classicisme"… De naturel. »

BASIQUE : RENOUER AVEC LA TRADITION DES CONTES

Cette simplicité se retrouve dans la direction artistique du film. Il s’agissait de retrouver un style « ancien », de s’inspirer d’illustrateurs classiques comme Arthur Rackham, Edmond Dulac ou encore Gustave Doré (dont les dessins et les gravures s'inspiraient bien souvent des contes de notre enfance, peut-être en avez-vous déjà vus dans les livres que vous lisaient vos parents ?) et d’inventer son propre style « ancien », « traditionnel » avec des techniques et des outils modernes.

« Je trouve que Jean-Jacques a réussi à leur rendre honneur, confie Tot. Le film donne le sentiment d’avoir été fabriqué à l’ancienne, sans ressenti numérique. »

Il aura fallu un an avant que les deux réalisateurs s’arrêtent sur un style bien défini. Tandis que Tot affinait le scénario, Jean-Jacques Denis dessinait encore et encore. L’un et l’autre s’entraidaient dans l’écriture et le graphisme. Tout comme l’histoire, les croquis se sont peu à peu enrichis. Jusqu’à exister.

« À un moment, ces personnages sur papier ont pris vie. Ils existent et nous nous attachons à eux. » (Tot)

Le choix graphique de décors « aquarellés » et l’animation traditionnelle, image par image, se sont naturellement imposés.

« Bien sûr, la mode est incontestablement à la 3D (…), poursuit Tot. Nous avons décidé de prendre le contre-pied de cette déferlante d’images de synthèse et d’être plus proches des films du studio Ghibli que des productions Disney. »

Si le mot « simple » revient souvent lorsque l’on aborde la préproduction de Princesse Dragon – étape plus intimiste, en équipe finalement très restreinte –, il est pourtant loin de refléter la réalité dès lors que l’on entre dans la production, puis la postproduction.

Il aura fallu, par exemple, apprivoiser un nouveau logiciel d’animation : Toon Boom Harmony. Car, si ce dernier a déjà été utilisé par Ankama Animations sur la série d’animation Abraca, c’est la première fois que les animateurs ont cherché à obtenir ce rendu « traditionnel », « fait main ».

Il aura aussi fallu innover sur un autre point très important du film : le son.

« Qu’il s’agisse des voix, bruitages ou de la musique, nous avons voulu poursuivre dans cet aspect "traditionnel", témoigne Tot. Les comédiens viennent du théâtre, comme Michel Bonpoil et Florence Viala de la Comédie-Française et feront leurs premiers pas vocaux dans le monde de la création de voix en jouant le roi et la reine. »

Nous aurons tout le loisir de développer ces sujets dans les prochaines news consacrées à Princesse Dragon… Ne les manquez pas !

Vous l’aurez compris, le film d’animation Princesse Dragon est né de l’envie d’un retour au conte, à quelque chose de beau, d’épuré, qui fait du bien quand on en a besoin. Une madeleine.

Dans notre monde moderne complexe, bombardé d’informations, où les sources sont multiples, où les avis pullulent, Princesse Dragon apparaît peut-être comme une parenthèse réconfortante, un refuge dans lequel le monde est plus facile à lire, à décrypter.

Comme si on avait le pouvoir de le voir à nouveau avec des yeux d’enfants.